LE GRAND COUTEAU - 1955

Titre VF LE GRAND COUTEAU
Titre VO The big knife
Année de réalisation 1955
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h51
Genre DRAME PSYCHOLOGIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 25/11/1955
Thème(s)
Boxe (Cinéma américain)
Journalisme et presse (Cinéma américain)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma américain)
Odets (Clifford)
Huis clos (tous pays confondus)
Milieu du cinéma (Cinéma américain)
Suicide (Cinéma américain)
Bass (Saul)
Réalisateur(s)
ALDRICH Robert
Chef(s) Opérateur(s)
LASZLO Ernest
Musique
DE VOL Frank
Renseignements complémentaires
Scénario : James Poe
d'après la pièce de Clifford Odets .....
Générique : Saul Bass
Narrateur : Richard Boone
Produit par Jack R. Berne
Distribution : United Artists
Distribution DVD : Carlotta Films

Visa d'exploitation : 17 529

Nota : Lion d'Argent, Festival de Venise 1955 ..... 
Acteurs
PALANCE Jack
STEIGER Rod
LUPINO Ida
WINTERS Shelley
SLOANE Everett
LANGTON Paul
HAGEN Jean
WINKELMAN Michael
ADDY Wesley
COREY Wendell
WALKER Bill
FOX Michael
MARTIN Strother
CHASE Ilka
DENNIS Nick
SHERMAN Robert
WELLES Mel
VOLKIE Ralph
BOONE Richard
EMHARDT Robert
BROCCO Peter
CRAVAT Nick
Résumé

Los Angeles, dans le quartier huppé de Bel-Air. Charlie Castle, un ancien boxeur ayant quitté le ring et la compétition, est devenu une star incontestée au rentable box-office des sporadiques étoiles du firmament hollywoodien. Mais ce brillant succès ne va pas sans sourdes compromissions avec les producteurs, pitoyables scandales étouffés et graves problèmes conjugaux. En effet, son épouse Marion voudrait bien qu'il déserte le médiocre registre des films sans consistance, mais au proportionnel succès populaire, et refuse de signer le prochain renouvellement de son contrat, qui le lierait à nouveau pour une durée de sept ans. Et voilà que déjà débarquent le perfide Stanley Hoff, producteur inflexible et machiavélique, accompagné de son âme damnée, le rigide Smiley Coy qui l'assiste et le seconde sur tous les mauvais coups à faire et autres turpitudes (im)prévisibles et nécessaires à leurs affaires. C'est finalement en manipulant un adroit et discret chantage sur une mort accidentelle provoquée il y a quelques années par notre naïf Charlie Castle, conduisant en état d'ébriété, que les deux solides crapules imposent la décision finale. Ne restera plus qu'à régler un petit détail gênant, concernant une vague figurante un peu trop bavarde, prénommée Dixie, qui pourrait décéder dans un imprévisible accident de la circulation...  

>>> Une excellente diatribe contre une certaine engeance corrompue du milieu cinématographique qui garde toute sa rage et sa verdeur dans son impitoyable et sagace dénonciation. Une mention spéciale au jeu tout en finesse brutale et en arrogance menaçante d'un Rod Steiger époustouflant, dans cette courageuse oeuvre de Robert Aldrich, en forme de huis-clos un peu trop marqué par ses origines scéniques...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Revue du Cinéma numéro 101
- Cinéma numéro 27
- Studio numéro 71
- Fiches Télé-Ciné numéros 55 et 56
- Télérama numéros 308-487-754-2254
- Positif numéros 16 et 583
- Les Lettres Françaises numéro 596
- Les Cahiers du Cinéma numéros 51,53,55
- Téléciné numéro 55/56
Critiques (Public)
18/20 : Quel film courageux ! Peut-être issu du théâtre mais vu les relations serrées qu'il traite, cet emprisonnement d'un individu par des délinquants détenant le pouvoir, l'espace réduit que la caméra balaie suffit. On a droit à des va et vient de personnages, agrémentés de montées et descentes d'escaliers quand on s'y attend le moins... Il est question d'une hésitation concernant la signature d'un contrat offrant une aisance pécuniaire mais qui engage, car corrélé à un accident passé qui assombrit le présent dès qu'on l'aborde... La puissance d'Hollywood prend les traits de Rod Steiger, blondeur péroxydée et lunettes noires, une compréhension toute prête de commercial, une doucereuse humanité comme appât de son prochain (souvent les pires salauds). L'homme se trouve toujours flanqué d'un assistant plus abject encore... On est autorisé à penser à des sbires apparentés, nombreux sont les artistes condamnés à produire des horreurs ou à jouer des inepties pour avoir signé le plus incertain... le Couple Charles et Marion Castle, (Jacq Palance, ici faillible mais incorruptible et Ida Lupino, belle voix rauque de femme du sud) n'a pas pris une ride depuis les fifties, rien n'interdit de l'imaginer face aux vicissitudes ultralibérales post 2000... Dialogues brillants, quelques vociférations dignes de patrons caractériels ou de politiques nauséabonds. Pour 1955, un bon tour joué au maccarthysme !   L.Ventriloque