Scénario : James Poe
d'après la pièce de Clifford Odets .....
Générique : Saul Bass
Narrateur : Richard Boone
Produit par Jack R. Berne
Distribution : United Artists
Distribution DVD : Carlotta Films
Visa d'exploitation : 17 529
Nota : Lion d'Argent, Festival de Venise 1955 .....
Los Angeles, dans le quartier huppé de Bel-Air. Charlie Castle, un ancien boxeur ayant quitté le ring et la compétition, est devenu une star incontestée au rentable box-office des sporadiques étoiles du firmament hollywoodien. Mais ce brillant succès ne va pas sans sourdes compromissions avec les producteurs, pitoyables scandales étouffés et graves problèmes conjugaux. En effet, son épouse Marion voudrait bien qu'il déserte le médiocre registre des films sans consistance, mais au proportionnel succès populaire, et refuse de signer le prochain renouvellement de son contrat, qui le lierait à nouveau pour une durée de sept ans. Et voilà que déjà débarquent le perfide Stanley Hoff, producteur inflexible et machiavélique, accompagné de son âme damnée, le rigide Smiley Coy qui l'assiste et le seconde sur tous les mauvais coups à faire et autres turpitudes (im)prévisibles et nécessaires à leurs affaires. C'est finalement en manipulant un adroit et discret chantage sur une mort accidentelle provoquée il y a quelques années par notre naïf Charlie Castle, conduisant en état d'ébriété, que les deux solides crapules imposent la décision finale. Ne restera plus qu'à régler un petit détail gênant, concernant une vague figurante un peu trop bavarde, prénommée Dixie, qui pourrait décéder dans un imprévisible accident de la circulation...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Revue du Cinéma numéro 101
- Cinéma numéro 27
- Studio numéro 71
- Fiches Télé-Ciné numéros 55 et 56
- Télérama numéros 308-487-754-2254
- Positif numéros 16 et 583
- Les Lettres Françaises numéro 596
- Les Cahiers du Cinéma numéros 51,53,55
- Téléciné numéro 55/56
Critiques (Public)
18/20 : Quel film courageux ! Peut-être issu du théâtre mais vu les relations serrées qu'il traite, cet emprisonnement d'un individu par des délinquants détenant le pouvoir, l'espace réduit que la caméra balaie suffit. On a droit à des va et vient de personnages, agrémentés de montées et descentes d'escaliers quand on s'y attend le moins... Il est question d'une hésitation concernant la signature d'un contrat offrant une aisance pécuniaire mais qui engage, car corrélé à un accident passé qui assombrit le présent dès qu'on l'aborde... La puissance d'Hollywood prend les traits de Rod Steiger, blondeur péroxydée et lunettes noires, une compréhension toute prête de commercial, une doucereuse humanité comme appât de son prochain (souvent les pires salauds). L'homme se trouve toujours flanqué d'un assistant plus abject encore... On est autorisé à penser à des sbires apparentés, nombreux sont les artistes condamnés à produire des horreurs ou à jouer des inepties pour avoir signé le plus incertain... le Couple Charles et Marion Castle, (Jacq Palance, ici faillible mais incorruptible et Ida Lupino, belle voix rauque de femme du sud) n'a pas pris une ride depuis les fifties, rien n'interdit de l'imaginer face aux vicissitudes ultralibérales post 2000... Dialogues brillants, quelques vociférations dignes de patrons caractériels ou de politiques nauséabonds. Pour 1955, un bon tour joué au maccarthysme !   L.Ventriloque