L'OREILLE - 1969

Titre VF L'OREILLE
Titre VO Ucho
Année de réalisation 1969
Nationalité Tchécoslovaquie
Durée 1h30
Genre POLITIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 02/01/1991
Thème(s)
Censure (Cinéma tchèque)
Cinéma tchèque (ORIGINE)
Films politiques (Cinéma tchèque)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma tchèque)
Réalisateur(s)
KACHYNA Karel
Chef(s) Opérateur(s)
ILLIK Josef
Musique
HAVELKA Svatopluk
Renseignements complémentaires
Scénario : Karel Kachyna
d'après une idée de Jan Prochazka
et Ladislav Winkelhoefer .....
Distribution : Les Grands Films Classiques

Distribution DVD : Malavida

Visa d'exploitation : 73 921

Nota : film tchèque qui eut des problèmes avec la censure et fut distribué que vingt ans plus tard en salles

- "Martin-Pêcheur" d'Or au festival de Pilsen 1970 .....
Acteurs
BOHDALOVA Jirina
BRZOBOHATY Radoslav
CISLER Jiri
MOUCKA Jaroslav
HOLUB Miroslav
KOLOFIKOVA Milica
KOPANEVA Galina
KRECMER Ladislav
KRIVACEK Ladislav
MOTTL Alois
NARENTA Jindrich
NAVRATIL Borivoj
NEMEC Frantisek
OPOCENSKY Gustav
PALUCH Ivan
POLOCZEK Bronislav
POKORNA Daniela
SULC Josef
TEPLY Jan
TOKOS Lubor
VASICEK Karel
VLCEK Karel
Résumé

Prague 1952. Le dénommé Ludvik, collaborateur attitré d'un ministre et son épouse Anna, enseignante, rentrent nuitamment en voiture, de retour d'une énième fête du parti, qui réunissait tous les apparatchiks et leurs subalternes, épouses et petites amies comprises. Festivités, danses, alcools, suspicions et commérages. En effet, purges discrètes, déclassements soudains et arrestations feutrées font aussi parti des sombres réjouissances qui peuvent guetter tout un chacun, au détour d'une nouvelle nomination ou d'une arbitraire dénonciation. Non loin de leur domicile, ils aperçoivent dans la pénombre, un véhicule garé, tous feux éteints, avec quelques silencieux quidams à son bord. Chez eux, la porte principale non fermée à clef, une incompréhensible panne d'électricité et quelques petits faits en apparence anodins, leur donnent l'intime conviction que leur maison a été visitée durant leur absence. Rapidement leur compréhensible mécontentement se transforme en inquiétude, puis à force de se remémorer d'insidieux commentaires, des absences incompréhensibles et des comportements déconcertants de quelques convives, lors de la fameuse soirée, en une sourde et paniquante paranoïa. La découverte de quatre micros cachés dans certaines pièces leur confirme qu'ils sont effectivement sous surveillance. Ludvik n'a désormais qu'une seule idée en tête, se débarrasser d'urgence de quelques documents qu'il juge, à tort ou à raison, compromettants et qu'il brûle, affolé à l'extrême dans la cuvette des toilettes. Et voilà qu'un groupe d'agents de la Sécurité sonne à leur porte, sous le prétexte de boire un dernier verre... 

>>> Réalisé en noir et blanc, au courant de la terrible année 1969, alors que le fameux et magnifique "printemps de Prague" s'annonce désormais moribond, avec l'intervention programmée des chars russes et le rouleau-compresseur de la "normalisation", cette oeuvre démystificatrice et sacrilège fut immédiatement interdite par la censure d'état diligentée par les sbires soviétiques, comme bien d'autres d'ailleurs, dans la foulée d'une mise au pas radicale. C'est avec un étonnant brio que Karel Kachyna traduit cette folle ambiance de défiance et de soupçon, caractéristique du climat politique de l'époque, distillée par les pantins pro-soviétiques en place et qui dans sa mascarade démentielle frise la folie surréaliste, sur fond d'oligarchie galopante...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Saison Cinématographique 1991
- Revue du Cinéma numéro 468
- Première numéro 158
- Cinéma numéro 467
- Studio numéros HS 38 et 46
- Cahiers du Cinéma numéro 433
- Ecran numéro 16
- Positif numéros 353/354
- Télérama numéro 2139

Critiques (Public)