PLEURE PAS LA BOUCHE PLEINE - 1973

Titre VF PLEURE PAS LA BOUCHE PLEINE
Titre VO
Année de réalisation 1973
Nationalité France
Durée 1h40
Genre COMEDIE
Notation
Date de sortie en France 25/10/1973
Thème(s)
Réalisateur(s)
THOMAS Pascal
Chef(s) Opérateur(s)
MOUNIER Colin
Musique
COSMA Vladimir
Renseignements complémentaires
Scénario : Pascal Thomas
et Roland Duval .....
Adaptation : Pascal Thomas,
Roland Duval et Suzanne Schiffman .....
Son : Pierre Lenoir
Distribution : AMLF

Visa d'exploitation : 40 893
Acteurs
COLE Annie
DURU Frédéric
MENEZ Bernard
CARMET Jean
CECCALDI Daniel
CHAMARET Christiane
DIEUDONNE Hélène
PERCEAU Alain
GANZ Isabelle
PARINGAUX Claudine
FRIQUETTE
Résumé

Dans un petit village du Poitou, la jeune Annie, âgée de seize ans, fréquente un garçon de trois ans son aîné, prénommé Frédéric qui doit partir, accomplir son service militaire. Ce qui ne l'empêche pas de se donner au grand dadais Alexandre qui la séduit avec sa rutilante TR4. Frédéric, de retour d'une permission, ne peut qu'accepter le partage. Tout se passe finalement fort bien pour l'inséparable trio...

>>> Sympathique réalisation (à connotation autobiographique ?) qui présente une tranche de vie de quelques adolescent(e)s dans leur éveil à l'amour...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 1242
- Image et Son numéro 279
- Cinéma 74 numéro 182
Critiques (Public)
Dans ses campagnes encore peuplées de toutes tranches d'âges, chacun tient son rang. Cela démarre de la jeune adolescente à la jupe microscopique, découvrant ses premières lectures impures, par l'intermédiaire de Guy des Cars, père spirituel de tant de jeunes filles à la recherche d'expériences amoureuses, en passant par le dragueur en blazer, haute cylindrée, ajouté à la sympathique grand-mère, préposée aux épluchures et à la bonne tenue des latrines, pour finir par le père à l'envie soudaine de plaisir, distribuant l'argent de poche de sa fille, au compte-gouttes. Cette agréable compagnie s'exprime à l'air libre aux bord d'étangs, cannes à pêche en mains ou dissimulés en meules de foins. Chacun en fonction de sa génération active ses procédures. Le père surveille, conseille, réprimande. La fille s'exhibe, aguiche, permet, puis interdit, soudainement certaines déterminations. On se lave en bassine où l'on urine sur le seuil de la porte. L'apéritif se déguste sur des tables dressées au soleil. Le curé vient se rincer la glotte afin de rougir davantage, un visage déjà bien entamé. Tout est bon enfant, les moqueries sont saines, respectueuses, tout le monde se connaît, s'apprécie dans une collectivité structurée par le bon air, les visages ont des couleurs, loin des mauvaises humeurs citadines. Les mains baladeuses entreprenantes, mais condamnées à l'exploration réduite, sont positionnées sur des territoires restreints toujours identiques. Faute de mieux, les bouches s'unissent, en attendant l'inévitable passage à l'acte. Les préliminaires sont lassants, trop répétitifs, aux portes de cette première fois, tant désirée autant que redoutée. Cette jeunesse rurale, protégée encore pour un temps de la contrainte d'une destinée, profite à plein temps de ses sensations programmées dans une nature lumineuse, épanouie par la bonne humeur et l'équilibre de ceux qu'elle accueille. On se roule dans l'herbe, en riant aux éclats, c'est du bonheur de haute cuvée, dans un temporel émouvant nommé fraîcheur et naturel. Oh ! temps suspend ton vol. JIPI