Calcutta, année 1937. Dans le vaste palais de l'Ambassade de France, l'épouse du diplomate, Anne-Marie Stretter, traîne sa peine (et la nôtre) dans les salles de réception de l'immense bâtisse, entre son amant, Michael Richardson, une visite de l'attaché allemand et les vaines tentatives amoureuses du vice-consul de Lahore pour l'intéresser à son brûlant sentiment, alors qu'au dehors, la lèpre et la misère font leur syncopés ravages parmi la population locale...
>>> On sort profondément "bouleversé" par tant de viduité et de fadeur accumulées durant cent-vingt minutes qui durent une éternité...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1975
- Revue du Cinéma numéro 291
- Studio numéro 46
- Positif numéro 171
- Cahiers du Cinéma numéros 258-HS 1994
- Télérama numéro 2141
- Avant-Scène numéro 25
Critiques (Public)
Evidemment ce film est difficile d'accès, évidemment, il est ennuyeux. Mais comment filmer de manière plus subtile le cinéma qui raconte la vie ? Qu'y a t'il au-delà de l'ennui ? C'est le refus de tout effet clippé qui rend ce film si beau et si magique et c'est aussi ce boulot sur les voix... décidément, ce film est vraiment ce qui a été de mieux fait sur le cinéma et corrélativement sur la vie...
En faisant de l'anti-cinéma, la Duras a reculé les limites du cinéma. INDIA SONG est un film immense. Immense comme l'océan de bonheur dans lequel il plonge son témoin (appelons-le "spectateur"). Mais aussi une oeuvre exigente, rigoureuse et sévère. C'est avec des oeuvres de ce genre que le cinéma mérite sa dénomination d'Art (7ème). (ELIE ELIE)