PACIFIC 231 - 1949

Titre VF PACIFIC 231
Titre VO
Année de réalisation 1949
Nationalité France
Durée 0h12
Genre DOCUMENTAIRE
Notation 17
Date de sortie en France
Thème(s)
Trains et gares (Cinéma français)
Courts métrages (Cinéma français)
Documentaires (Cinéma français)
Réalisateur(s)
MITRY Jean
Chef(s) Opérateur(s)
TADIE Andre PERIE André JARRET Jean
Musique
HONEGGER Arthur
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean Mitry
d'après le poème symphonique d'Arthur Honegger
Adaptation ciné-musicale : Jean Mitry
et Marc Ducouret .....
Distribution : Tadie Distribution

Nota :

- Prix du Meilleur Montage, Cannes 1949
Acteurs
Résumé

Un parcours bref, mais fascinant (sur la ligne Paris - Lille) de la célèbre locomotive à vapeur des années 50, (la Pacific 231 E 24 "Chapelon") sur la non moins géniale partition musicale du compositeur Arthur Honegger...

>>> Rarement adéquation entre musique et images fut aussi réussie sur un écran de cinéma, hormis dans quelques rares dessins animés américains. Le rythme de plus en plus soutenue du morceau de musique épouse parfaitement la prise de vitesse du train en accompagnant, dans une exceptionnelle complémentarité fort efficace, l'incessant staccato des rails, si facilement reconnaissable...

Pour voir le court métrage

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- L'Ecran Français numéros 209 et 219
Critiques (Public)
Comme tout avis, c'est sur une posture que je m'appuie : "Film de référence mettant en évidence un regard transposant la beauté de la locomotive à vapeur sur les champs de la création artistique". Ce travail original et pertinent déplace le champ cinématographique de l'usage habituel concédé au train dans les films de guerre ou d'action, en 1949,les stigmates de la guerre s'estompent et c'est l'occasion pour le cinéma d'art et d'essai de se pencher sur la singularité formelle et comportementale de la locomotive à vapeur, de rappeler son rôle dans la contribution à la modernité et de révéler ses potentiels dans les champs de l'histoire de l'art ; Jean Mitry et son équipe ont saisi les repères et dimensions artistiques dans les liens entre espace/déplacement, forme/échelle et la matière transformée par le mouvement ; le jeu des bielles, des roues,du glissement sur les rails, des volutes aléatoires de la fumée est transcendé par la musique d'Arthur Honneger qui souligne accompagne le rythme, la couleur, les dynamiques de ce fragment d'histoire de la mobilité. Il apparait une mathématique lyrique dans la prise de vue et la composition, le réalisateur a pris comme posture initiale le support de la musique, déjà presque tonale, révélant ainsi des champs insoupçonnés et depuis repris dans toute l'histoire du cinéma contemporain. Ce chef-d'oeuvre est un bijou de concision, en observant aussi que les qualités techniques de la prise de vue rappellent aussi le travail sur la lumière d'Henri Alekan. Trop peu connu, il reste non concurrencé à ce jour! Je garde en mémoire l'émotion cinématographique, (et artistique) que j'ai eu lorsque j'ai eu la chance de le découvrir dans une séance ciné-club de mon lycée en 1962. Je l'ai revu en 2008 au musée ferroviaire de Mulhouse ( sur un chiche écran TV !!!) à l'occasion du centenaire des "Pacifics" qui en effet furent la quintessence de l'esthétique de la locomotive à vapeur. .... Depuis rien de neuf,le problème, c'est qu'il n'y a pas, à ma connaissance de distribution commerciale : comment faire pour se le procurer?
Jean Paul Reuillard / Clermont-Fd Août 2012