LE PETIT GARCON - 1969

Titre VF LE PETIT GARCON
Titre VO Shonen
Année de réalisation 1969
Nationalité Japon
Durée 1h37
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 30/01/1970
Thème(s)
Cinéma japonais (ORIGINE)
Enfance (Cinéma japonais)
Réalisateur(s)
OSHIMA Nagisa
Chef(s) Opérateur(s)
SENGEN Seizô YOSHIOKA Yasuhiro
Musique
HAYASHI Hikaru
Renseignements complémentaires
Scénario : Tsutomu Tamura
d'après un fait divers authentique .....
Produit par Masayuki Nakajima
et Takuji Yamaguchi .....
Distribution : Films du Panthéon

Visa d'exploitation : 36 541
Acteurs
KOYAMA Akiko
WATANABE Fumio
ABE Tetsuo
KINOSHITA Tsuyoshi
CANNON Lo Lo
YU Do-Yun
Résumé

Dans les années 1960, un couple marginal, dont le mari, ancien soldat blessé durant la Seconde Guerre Mondiale, a déjà eu plusieurs fois affaire à la justice, escroque de naïfs conducteurs en simulant des accidents et ainsi se procurer de substantielles indemnités, auprès des faux responsables, souvent soucieux d'éviter une enquête de la police. Au début, c'est la femme seule qui "joue" à la blessée, mais rapidement leur petit garçon âgé d'une dizaine d'années est chargé de participer, lui aussi...

>>> Une oeuvre étonnante sur une famille "extraterrestre"...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 1048
- Cinéma 70 numéro 143
- Télé-Ciné numéros 156 et 160
- Image et Son numéro 238
- Positif numéro 115
Critiques (Public)
18/20 : déjà vu des bribes télévisées, mais réellement découvert en v.o. au Festival des Trois Continents en novembre 2007 : petit inconvénient, les sous-titres français très rapides et en vert, sont une épreuve de lecture, pour cause de couleur générale très claire... L'image, bleutée sur le chaos final, oscille entre rose et violine, la couleur s'intensifie lors des embellies, prudence, c'est une fausse vie en rose... Faire semblant d'être renversé par les automobiles : les temps sont durs, donc deux adultes décrètent que c'est un jeu à retenir, l'aîné des fils peut bien prendre la relève de la mère... Le fait que deux enfants tiennent la vedette dans ce film lui confère un charme exceptionnel (pas une ride en 2007 !). Car ils sont dirigés de main de maître, leur naturel prévaut (le petit frère qui répète ce que le plus grand, âgé de 10 ans, lui enseigne (tous deux en gros plans), l'univers qu'ils se forgent ensemble afin d'échapper à l'absurdité des deux parents sans les quitter, il faut bien inventer un monde pour "tenir" en attendant des jours meilleurs. Poignantes petites têtes redressées qui ripostent, ou scrutent les violences parentales, se blindent, sages, responsables jusqu'à protéger le bastion familial une fois assiégé. Les scènes finales, le visage figé de l'automobiliste, le petit qui trotte, cette botte rouge récupérée, en quelques secondes, une série d'émotions inoubliable ! Pertinent regard sur l'enfance par un cinéaste ayant perdu son père à l'âge de six ans, on sent la volonté de montrer que l'être humain, si nécessaire tout jeune, peut s'arranger de circonstances extrêmes par pur instinct de conservation.L.Ventriloque