LA LETTRE - 1940

Titre VF LA LETTRE
Titre VO The letter
Année de réalisation 1940
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h35
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 07/05/1947
Thème(s)
Maugham (Somerset)
Milieu judiciaire et juridique (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
WYLER William
Chef(s) Opérateur(s)
GAUDIO Tony
Musique
STEINER Max
Renseignements complémentaires
Scénario : Howard Koch .....
d'après un écrit de Somerset Maugham
inspirée d'une pièce de théâtre d'Horace de Carbuccia
Direction musicale : Léo F. Forbstein
Arrangement musical : Hugo Friedhofer
Distribution : Warner Bros

Visa d'exploitation : 5392

- Autres versions :

1929 : (Jean de Limur et Monta Bell)
1930 : (Louis Mercanton)
1930 : (Dimitri Buchowetzki)
1931 : (Adelqui Migliar)
1947 : (Vincent Sherman)
Acteurs
DAVIS Bette
MARSHALL Herbert
STEPHENSON James
NEWELL David
INESCORT Frieda
SONDERGAARD Gale
LESTER Bruce
KELLAWAY Cecil
SEN YUNG Victor
LLOYD Doris
FUNG Willie
KOMAI Tetsu
GOT Roland
HAN Otto
KEMBLE-COOPER Lilian
NESMITH Ottola
IRWIN Charles
INGLIS Elizabeth
IRWIN Boyd
BACA Zita
BENEDICT Brooks
BRUCE David
HERBERT Holmes
KATCHENARO Pete G.
KENT Crauford
MUDIE Leonard
POGUE Thomas
RIDGELY John
WALTON Douglas
Résumé

Une nuit, alors que son mari Robert est en inspection dans son immense plantation de caoutchouc, Leslie Crosbie tue, de quelques coups de révolver rageurs, son amant Geoffrey Hammond qui avait décidé de la quitter. Elle fait croire à son époux et à leur avocat, un certain Howard Joyce, que le "visiteur", sous l'emprise de l'alcool, a voulu la déshonorer et qu'elle fut obligée de l'abattre. Un procès se prépare pour lequel un non-lieu semble évident. Mais voilà que l'avocat qui doutait déjà fort de l'innocence de sa cliente, reçoit un intrigant et curieux message, parlant de l'existence d'une lettre écrite par Leslie à sa victime, la veille du drame...

>>> Bette Davis est toujours aussi évidente dans ses rôles de garce sublime...

Bibliographie
- Cahiers du Cinéma numéro 179
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Existe-t-il une aussi grande comédienne que ce lingot d'or personnifié par Bette Davis capable en fonction des rebondissements d'une enquête, de passer de l'assurance d'un regard de glace aux plaintes les plus persuasives mêlées d'évanouissements judicieux afin de manipuler au maximum un environnement soumis ou respectueux, non conscient du mécanisme d'une créature vénale. "La lettre" tout en restant une œuvre lente et souffreteuse déblaie habilement les faux vêtements de lumière d'une créature froide et coupante voguant habilement entre un mari naïf et la faiblesse d'un avocat. Le choix de montrer une faune locale servile ou corrompue, toisée par un colon croulant sous le service, n'est pas du meilleur goût. Nous sommes dans les quotas de l'époque où tout ce qui vient de l'orient est jugé comme décalé et fourbe donc à manager par l'ordre et le mépris. La scène de la remise de la lettre est un moment grandiose. Deux femmes s'affrontent par une dominance vengeresse déclenchant une soumission calculée. Le remarquable prologue et épilogue lunaire, fil rouge porteur de toute l'œuvre, valorise l'alpha et l'oméga d'un contenu bien souvent terne. Il faut lutter contre quelques risques de somnolences afin d'atteindre, en pleine possession de ses moyens, dans l'ombre de l'astre de nuit, un dénouement fantastique presque extra terrestre par son esthétisme. La sublime est d'une beauté machiavélique en clamant ouvertement son adultère. Elle ne manque pas d'humour non plus par l'intermédiaire de cette phrase surprenante "J'ai voulu me faire belle, ça m'a pris du temps". JIPI