Le dénommé Jozef, un jeune homme entre deux âges, descend d'un rustique et vétuste train, pour rejoindre le sanatorium où se meurt son père. Accueilli dans une immense bâtisse délabrée par le docteur Gotard, il se retrouve au chevet de son paternel, pris dans un engrenage fluide de rêves et de retours en arrière dans un passé distendu et malléable. Voyage dans le temps, la mémoire, au quartier juif de son enfance, retrouvailles avec Bianca, son premier amour, souvenirs vécus, inventés, perdus...
>>> Une oeuvre d'une grande richesse thématique et d'une étonnante plasticité...
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Une rêverie labyrinthique et luxuriante autour du temps qui passe, à voir dans un demi-sommeil, enivré par les étranges couleurs et les décors aussi somptueux que déliquescents, devinant le sens dans la répétition des motifs et conversations. C'est peut-être le plus beau film sur la mort du père, sans équivalent à part peut-être le récent dyptique de Jodorowsky (dont le père tenait lui-aussi une boutique). Il offre enfin de précieuses images sur la communauté juive en Galicie au début du XXe siècle, elle aussi définivement disparue. Maxime |
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