L'oncle de Rosemonde se blesse en nettoyant son fusil et accuse la jeune femme qui bénéficiera tout de même d'un non-lieu. Pierre et Paul, amis de longue date, doivent constituer un scénario pour la télévision à partir de ce fait divers récent. Ils décident de rencontrer la jeune femme qui travaille comme ouvrière dans une fabrique de saucisses, de saisir ses motivations et le sens de sa profonde révolte...
>>> Deuxième oeuvre d'Alain Tanner, un film qui fit date dans l'évolution du cinéma suisse. Bulle Ogier et Jean-Luc Bideau sont, en outre, plutôt remarquables...
Un constat post-soixante-huitard sans illusion sur le processus de mécanisation et de "morcellisation" de l'individu au profit d'une machine économique toujours plus envahissante et impérieuse. Quelques dizaines d'années plus tard, avec un marché du travail qui ne permet plus de respirer un peu en changeant d'exploiteur à sa guise, j'imagine Rosemonde suivant les pas d'une Florence Rey.
"Y a trop de gens à qui la liberté d'être un peu dans leur peau est systématiquement refusée" dixit Paul, (1h45'26).
En plus c'est souvent drôle, avec des acteurs convaincants et sympathiques.