CEREMONIE SECRETE - 1968

Titre VF CEREMONIE SECRETE
Titre VO Secret ceremony
Année de réalisation 1968
Nationalité Grande-Bretagne
Durée 1h43
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 21/03/1969
Thème(s)
Cinéma britannique (ORIGINE)
Cimetières (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
LOSEY Joseph
Chef(s) Opérateur(s)
FISHER Gerry
Musique
BENNETT Richard Rodney
Renseignements complémentaires
Scénario : George Tabori
d'après une nouvelle de Marco Denevi .....
Costumes : Christian Dior
et Sue Yelland .....
Produit par John Heyman
et Norman Priggen .....
Distribution : Universal

Visa d'exploitation : 35 276
Acteurs
TAYLOR Elizabeth
FARROW Mia
MITCHUM Robert
BROWN Pamela
ASHCROFT Peggy
SHEPHERD Albert
DOUGLAS Robert
STRONG Michael
LLOYD PACK Roger
Résumé

Alors qu'elle se rend sur la tombe de son enfant qui est morte noyée à l'âge de dix ans, Leonora, une prostituée, fait la connaissance d'une mystérieuse jeune fille, prénommée Cenci qui l'entraîne dans sa vaste demeure. Elle croit reconnaître en Leonora, sa mère décédée. Peu à peu de bien étranges personnages s'agitent dans le petit cercle intime de la jeune fille, deux tantes et Albert, le second mari de la mère de Cenci, la soupçonnant de bien perverses tendances...

>>> Une oeuvre sombre et atypique, inclassable et bizarre...

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 93
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéros 1003 et 2213
- Saison Cinématographique 1969
- Revue du Cinéma numéro 483
- Positif numéros 104 et 382
- Cahiers du Cinéma numéros 211,212
Critiques (Public)
Dans des pièces innombrables, contenant des lits gigantesques et des robes étouffées, dans des armoires quelquefois entrouvertes, un huis clos pervers s’exécute entre une mère sans fille et une fille sans mère. La quête, de celle qui n’est plus là, devient une pièce de théâtre, deux rôles virtuels sont immédiatement distribués, assimilés, incrémentés par des dialogues adaptés à des situations mère / fille improvisées. Soumission, dominance et perversité se succèdent en fonction de l’évènement. Une possession, jadis endurée, semble manquer en étant soudainement simulée. Un repas de premier contact est ingurgité à la grosse par une pseudo- mère rôteuse, manquant d’élégance, devant le regard lubrique d’une fille consciente de son ascendance. Recluses dans une immense demeure, deux démentes déchaînées, n’ayant plus aucun contact avec la réalité, s’autodétruisent par des procédures en miroirs, interposées dans un intemporel grotesque dominant. Ce film vénéneux, dévorant, auto-destructif, logé dans de fausses protections, montre les désastres psychologiques d’un énorme manque affectif accumulé, menant par une trop longue absence, à des comportements hors normes. Un sinistre visuel, accompagné d’un auditif plaintif de boîtes à musique se mêle à la force auto-persuasive de photos-montages. Des corridors, à peine éclairés, alimentent la matière de luttes et d’armistices sans fins, entre deux femmes affectives et destructrices, selon le cas, se martyrisant en alternance, par l’intermédiaire de deux personnages de composition. JIPI