ZABRISKIE POINT - 1969

Titre VF ZABRISKIE POINT
Titre VO Zabriskie point
Année de réalisation 1969
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h52
Genre DRAME
Notation 13
Date de sortie en France 17/04/1970
Thème(s)
Milieu de la publicité (tous pays confondus)
Milieu universitaire (Cinéma américain)
Aéroports (et / ou) aviation civile (Cinéma américain)
Déserts (Cinéma américain)
Vallée de la Mort (Californie) (Lieux géographiques)
Réalisateur(s)
ANTONIONI Michelangelo
Chef(s) Opérateur(s)
CONTINI Alfio
Musique
THE ROLLING STONES THE PINK FLOYD PAGE Patti FABER John
THE YOUNGBLOODS
Renseignements complémentaires
Scénario : Michelangelo Antonioni,
Sam Shephard, Fred Gardner,
Tonino Guerra et Clare Peploe .....
Distribution : MGM

Visa d'exploitation : 37 005

Nota : Les scènes avec Harrison Ford ont été coupées au montage .....
Acteurs
FRECHETTE Mark
HALPRIN Daria
TAYLOR Rod
CLEAVER Kathleen
FIX Paul
SPRADLIN G. D.
GARAWAY Bill
GILLIAM David
HAMMER Ben
SOKOL Marilyn
ROUGAS Michael
FORD Harrison
Résumé

Mark, un jeune étudiant, soupçonné à tort d'avoir tué un policier, lors d'une manifestation d'étudiants, prend la fuite au bord d'un petit avion. En survolant la célèbre Vallée de la Mort, il aperçoit une voiture conduite par la jeune Daria, secrétaire d'un important promoteur immobilier. Il pose son biplan et fait connaissance avec cette dernière. Sur les dunes de Zabriskie Point, ils font l'amour avant de se séparer. De retour à Los Angeles, Mark est finalement abattu par la police...

>>> Les States et leur mythologie revus par Antonioni : pour certains, un chef-d'oeuvre.

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télé-Ciné numéros 162 et 164/165
- Cinéma 70 numéro 147
- Cahiers du Cinéma numéros 222-224
- Image et Son numéro 240
- Jeune Cinéma numéro 47
- Cahiers du Cinéma numéro 200/201
- Positif numéros 104 et 117
- Saison Cinématographique 1970
- Revue du Cinéma numéro 479
Critiques (Public)
Fuir la prolifération des enseignes, la brutalité policière et la contestation désorganisée estudiantine, mène à une extrémité naturelle où se trouve en vrac un soleil éclatant, pierre angulaire d’un paysage de pierre. Dans un tel climat, deux jeunes esprits presque calcinés, par les perspectives désastreuses de leurs temps, n’offrant que l’espérance d’un petit jardin payable en vingt ans, claquent la porte, déroule un ruban menant vers nulle part en restaurant, amour, jeux et roulades poussiéreuses, dans un contexte naturel, n’ayant pas progressé depuis des millénaires. L’œuvre offre quelques sublimes plans larges, dénudés, des potions magiques indispensables, destinées à de jeunes yeux pouvant enfin contempler un vide sans contraintes. Le droit de consommer sans retenue les délires imposés par les dysfonctionnements d’un jeune âge, lutte éternellement contre une répression toujours souveraine. Une certaine jeunesse provocatrice américaine des années soixante dix ne rêve que de chambouler les institutions, que ce soit sur les campus, dans les classes ou dans les airs. Michelangelo Antonioni, dans l'air du temps, fixe sur la pellicule un road-movie apparenté par instants à "Easy Rider", sans pour autant tomber dans le piège de la drogue. Son travail est pathétique, une jeunesse désemparée, ne veut en aucun cas déployer une existence programmée par ses pairs. Elle ne désire qu'une seule chose, jouir de ses propres besoins, dans de sublimes morceaux de vies brefs et spontanés, déconnectés de toutes responsabilités. La terrible conclusion de cette œuvre magnifique montre dans des riffs et des ralentis lancinants seules possibilités d’en finir avec une vie toute tracée, que l’on ne désire pas connaître. Un champignon presque atomique, révélateur d’une génération traumatisée par la bombe et la privation des libertés individuelles JIPI