Le dénommé John Grant enseigne l'anglais dans une petite bourgade isolée à l'orée de l'immense désert australien. Il quitte en train, ce morne endroit abandonné de Dieu et des hommes, pour la mégalopole de Sydney où l'attend sa fiancée. Lors d'une étape dans la ville minière de Bundanyabba, il perd tout son argent dans un fruste jeu collectif de pile ou face. S'acoquinant avec quelques sordides spécimens d'autochtones violents et désoeuvrés du cru qui s'éclatent dans l'alcool et la chasse aux kangourous, Grant s'enlisera lentement dans la nausée et la déprime existentielles...
>>> Une oeuvre de qualité d'un réalisateur à suivre...
Bibliographie
- Positif numéro 130
- Le Canard Enchaîné du 3 décembre 2014
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Libération du 05 décembre 2014
Critiques (Public)
Ça m'évoque l'histoire d'un dressage. Intéressant, en tout cas pas banal. Reste le problème de la chasse aux kangourous.
Un film hors norme, baignant jusqu'à la nausée dans la bière, la chaleur, le jaune, la crasse... Cet instituteur qui méprisait son métier, l'Outback et ses habitants, comprend que son dégoût est en réalité dirigé envers l'existence et lui-même. La fuite (par la route ou le suicide) s'avère vaine : ne lui reste qu'à accepter qu'il n'est pas différent des autres. Wake in fright ouvre une formidable décennie 1970 pour le cinéma australien (Walkabout, Pique-nique à Hanging Rock, La Dernière Vague, Mad Max). Maxime