Sur le plus vieux pont de Paris, rencontre heurtée entre deux êtres fragiles et désemparés, marginaux en fuite d'une existence abîmée. Alex, clochardisé à l'extrême, cracheur de feu alcoolique et Michèle, atteinte d'une rare maladie des yeux qui tente de conjurer l'irréparable dans une frénésie de dessins / croquis. Une relation tumultueuse, déchirée, chaotique va lier peu à peu les deux personnages au bord du gouffre...
>>> Controversée à plus d'un titre, une oeuvre étonnante, souvent fascinante, quelquefois exaspérante au possible, qui ne laisse jamais indifférent...
Bibliographie
- Saison Cinématographique 1991
- Revue du Cinéma numéro 475/1991
- Première numéros 166-169-175/1991
- Studio numéros 41-54-55/1991
- Positif numéro 369/1991
- Cahiers du Cinéma numéro 434/1990, 441/1991, 448/1991, 451
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéros 2179-2191-2231-HS 1992- 2346
Critiques (Public)
Je dis que ce film est un météore dans le cinéma mondial. A la différence des autres, il filme contre le reste de la profession qui est engluée dans un consensus mou. A chaque plan, surgit l'émotion car à chaque fois il filme comme si la vie en dépendait comme Pialat et Garrel. Bien sûr le film a des failles et des faiblesses, mais ce sont des aspérités qui font exister les personnages et les situations. Le cinéma a besoin d'images marquantes pour exister; Carax l'a bien compris. "Les amants du pont neuf" est une déclaration de guerre contre les professionnels de la profession, mais aussi un acte de foi car Leos Carax filme comme personne : c'est du cinéma comme on n'en fera jamais plus.