LA DERNIERE CHASSE - 1956

Titre VF LA DERNIERE CHASSE
Titre VO The last hunt
Année de réalisation 1956
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h48
Genre WESTERN
Notation 15
Date de sortie en France 19/12/1956
Thème(s)
Indiens (tous pays confondus)
Chasse
Bisons (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BROOKS Richard
Chef(s) Opérateur(s)
HARLAN Russell
Musique
AMFITHEATROF Daniele
Renseignements complémentaires
Scénario : Richard Brooks
d'après le roman de Milton Lott .....
Produit par Dore Schary
Distribution : MGM

Visa d'exploitation : 18 277
Acteurs
TAYLOR Robert
GRANGER Stewart
NOLAN Lloyd
PAGET Debra
TAMBLYN Russ
FORD Constance
DE SANTIS Joe
MOODY Ralph
GRAHAM Fred
PRYOR Ainslie
LONEHILL Ed
MILLARD Gerald
WILSON Terry
PHILLIPS William Bill
WHITE Dan
MARTIN Jerry
MILLER David H.
JOHNSTON Rosemary
BARCROFT Roy
Résumé

Charles Gilson et Sandy Mac Kenzie sont deux chasseurs de bisons qui s'opposent par leur caractère et leur tempérament. Alors que Mac Kenzie se pose des questions quant aux conséquences désastreuses de la chasse aux bisons sur la famine des Indiens, Gilson n'hésite pas à tuer une famille de Peaux-Rouges qui lui avait volé des chevaux et enlève une jeune Indienne, seule survivante du massacre. Tout finira fort mal...

>>> Richard Brooks égal à lui-même, dans une oeuvre éminemment estimable...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1957
- Télérama numéro 2181
Critiques (Public)
"Tuer est la seule preuve que tu existes". Concernant ce western extrêmement réaliste, une seule question se pose. Les bisons sont ils réellement massacrés tout au long de cette chasse apologique, intarissable besoin d’assumer un alimentaire, camouflant l’euphorie exécutif d’un massacre organisé ? La procédure de survie liée à la conquête d’une peau de bête est vite remplacée par une démence de tuer, achevée par un orgasme intérieur, satisfait souriant, satanique dans une respiration saccadée. Le manichéisme de deux tireurs est disproportionné de manière parfaite, l’un de plus en plus talonné par le remords, est cerné par une lassitude de distribuer la mort sous prétexte de manger. Le second, au contraire, entretient par des yeux étincelants de haine, un périple sanglant menant vers la folie. Un besoin de dominer par un fusil et une parole irrespectueuse la bête et l’indien. Ce genre de récit, synonyme d’antinomies extrêmes, respecte une psychologie élémentaire du pire et du meilleur, ceci dans une nature généreuse en viande, dont tout les protagonistes bons ou méchants sont tributaires. Dans cette contrée foisonnante où la peau du buffalo est source de projet, c’est un Robert Taylor halluciné qui endosse l’habit négatif d’un esprit ne raisonnant plus. Le bison blanc, malgré une protection mystique, est abattu. Le racisme est primaire, irréfléchi, l’homme grisé par la puissance de tuer devient complètement incontrôlable. "La dernière chasse", western convaincant sur les désastres occasionnés sur une nature immuable par des humains affamés de sang, démontre l’énorme difficulté d’un microcosme de se pourvoir d'un équilibre devant l’offrande naturelle de grands espaces, déposant une pitance abondante, massacrée plus par plaisir que par nécessité. Ce cimetière de squelettes, foulés par une raison ivre, est une accusation terrible contre un abus de pouvoir martyrisant un instinct animal La prestation de Robert Taylor est magnifique. JIPI