Ce n'est pas peu dire que d'affirmer que les quatre membres de l'aristocratique famille des Swedenhielm dégagent dans leur façon de vivre, au jour le jour, une certaine fantaisie bon enfant, teintée d'optimisme et de passion, pour ce qu'ils entreprennent. Rolf le père, inconsolable veuf, s'escrime depuis des années, en étroite collaboration avec l'un de ses fils, Rolf (junior), à vouloir décrocher le prix Nobel de physique. De son côté, la dynamique Julia cherche son avenir dans le théâtre, engagée dans une pièce du répertoire classique et le plus jeune des garçons, prénommé Bo, lieutenant dans l'armée de l'air, fiancé à la richissime Astrid, se plaint de son infortune financière au point de solliciter auprès de son paternel sa caution pour un prêt requis chez un usurier de la région. Toute cette singulière engeance familiale, souvent éloignée des contingences matérielles du quotidien, est chapeautée par la vieille Marta Boman, l'ancienne gouvernante des enfants qui a repris le gouvernail au décès de leur mère. L'attente de la proclamation des lauréats du fameux prix international crée une diffuse tension dont l'intensité n'aura rien de comparable avec l'accusation formulée par un certain Erikson, que le plus jeune des garçons aurait plusieurs fois de par le passé, imité la signature du père, pour des crédits et des emprunts.

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