Genre
COMÉDIE DRAMATIQUE
Nationalité
Tchécoslovaquie254
Titre VO : Tri dcery
Durée : 1h26
Thèmes
Réalisation
:
Stefan UHER
Scénario
:
Alfonz BEDNÁR
Prise de vues
:
Stanislav SZOMOLANYI
Musique
:
Ilja ZELJENKA
Interprétation
Distributeur : Malavida
Résumé
Début des années 1950. Le paysan Jozef Majda, qui avait mis ses trois filles au couvent, pour éviter de leur fournir éventuellement une dot et préserver ainsi la totalité de ses terres pour son fils, se retrouve fort marri après l'abolition de la propriété individuelle, pour une gérance maintenant collectiviste, par l'intermédiaire d'une coopérative agricole. Expulsé de son petit domaine et sommer de se rendre dans un village qui ne semble exister nulle part, le voilà dans l'obligation de demander aide et assistance à ses trois filles. L'aînée, prénommée Marka, qui a épousé un veuf, déjà père de quatre enfants, se trouve dans l'impossibilité pratique d'une prise en charge de son paternel. La seconde, Zuzka, n'a pas quitté le voile et oeuvre comme infirmière ecclésiastique auprès de malades handicapés voire incurables. Reste Clementia, la plus jeune et la plus jolie, faisant partie d'un groupe de religieuses qui travaillent maintenant dans une ferme d'Etat où l'on tente par tous les moyens de briser les désormais gênants liens de proximité des membres de la petite communauté, après l'absurde choix politique d'une dissolution systématique de toutes les abbayes et autres monastères dissiminés dans le pays. On décide ainsi de briser la complice austérité monacale de leur couche, en enlevant systématiquement l'inconfortable planche qui leur sert de rudimentaire sommier, mais aussi de les faire abandonner leur strict habit de bure, pour des vêtements plus gais et plus colorés. Clementia, qui sert d'intermédiaire entre les représentants officiels de la coopérative et les membres de la communauté religieuse va tenter de faire accepter son père comme simple employé agricole.
Critique
18214
Critique de
Jean-Claude
pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 13/20
Sur une thématique universelle (un père démuni cherchant secours auprès de ses filles) que l'on retrouve dans maints contes et récits traditionnels, mais aussi chez William Shakespeare -Le roi Lear- le réalisateur slovaque dépasse rapidement son sujet, finalement anecdotique, se servant de cette trame comme un simple prétexte, pour égratigner sans cesse, mais aussi dénoncer, avec une louable sagacité et une courageuse constance, les lourds débordements et les moult absurdités de la pensée et de l'action politiques communistes de son pays et de ses dirigeants.