Genre
COMÉDIE DRAMATIQUE
Nationalité
Sénégal201
Titre VO : Touki-bouki
Durée : 1h35
Date de sortie en France : 19/03/1986
Date de sortie en France : 19/03/1986
Thèmes
Réalisation
:
Djibril DIOP MAMBETY
Scénario
:
Djibril DIOP MAMBETY
Prise de vues
:
Pap samba SOW
Musique
:
Aminata FALL
Interprétation
Récompenses
Prix de la Critique internationale, Moscou 1973
Distributeur : Pari Films
Visa d'exp. : 54905
Résumé
"Paris, Paris, Paris, C'est sur la Terre, un coin de paradis"...
Dans un modeste et traditionnel village sénégalais, un jeune couple, Mory et Anta, rêve de quitter leur contrée pour s'installer en Europe et plus spécifiquement à Paris, dans la mythique capitale française encensée par Joséphine Baker. En attendant nos deux tourtereaux vivent en marge de la société locale, passant leur temps à traîner deci delà, sur la pétaradante motocyclette du garçon, dont le guidon est flanqué de deux impressionnantes cornes de zébu. Aussi tous les moyens sont légitimes pour acquérir l'argent nécessaire au voyage, souvent des rapines infructueuses et médiocres (la mise d'un joueur de bonneteau, la recette d'une réunion publique, quelques affaires chez un riche homosexuel libidineux). C'est le fruit de leur dernier larcin (deux valises remplies de vêtements luxueux) et l'emprunt abusif d'une voiture de prestige avec son chauffeur, qui leur permettront de se faire passer pour de confortables arrivistes et d'obtenir un billet d'embarquement pour un bateau de croisière en partance. Pourtant, au moment du départ, les choses ne se passent pas comme prévues, le garçon profondément troublé par l'insistante sirène du navire qui lui rappelle le meuglement désespérant des bovins qu'on tue quotidiennement dans le vétuste abattoir de son village, refuse finalement de partir, de quitter ses origines, de renier ses racines.
Dans un modeste et traditionnel village sénégalais, un jeune couple, Mory et Anta, rêve de quitter leur contrée pour s'installer en Europe et plus spécifiquement à Paris, dans la mythique capitale française encensée par Joséphine Baker. En attendant nos deux tourtereaux vivent en marge de la société locale, passant leur temps à traîner deci delà, sur la pétaradante motocyclette du garçon, dont le guidon est flanqué de deux impressionnantes cornes de zébu. Aussi tous les moyens sont légitimes pour acquérir l'argent nécessaire au voyage, souvent des rapines infructueuses et médiocres (la mise d'un joueur de bonneteau, la recette d'une réunion publique, quelques affaires chez un riche homosexuel libidineux). C'est le fruit de leur dernier larcin (deux valises remplies de vêtements luxueux) et l'emprunt abusif d'une voiture de prestige avec son chauffeur, qui leur permettront de se faire passer pour de confortables arrivistes et d'obtenir un billet d'embarquement pour un bateau de croisière en partance. Pourtant, au moment du départ, les choses ne se passent pas comme prévues, le garçon profondément troublé par l'insistante sirène du navire qui lui rappelle le meuglement désespérant des bovins qu'on tue quotidiennement dans le vétuste abattoir de son village, refuse finalement de partir, de quitter ses origines, de renier ses racines.
Critiques et Commentaires
19175
Critique de
Jean-Claude
pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Une oeuvre étonnante et magnétique qui sinue avec affirmation et conviction dans un univers onirique permanent, une sorte de troublant rêve africain éveillé, qui fait fi de toute logique narrative et cartésienne, imposant avec humour et facétie, rigueur et pertinence, plusieurs niveaux de lecture et d'appréhension du propos et de la narration où l'imaginaire et le rêve prédominent avec amertume et fatalité.
Critiques - Commentaires Public
6785
Critique de
L.Ventriloque
Note : 15/20
Projeté au 32ème Festival des 3 Continents 2010 ce Touki Bouki = "le voyage de la hyène". Images du début et de fin difficiles à soutenir : ces longues scènes de buffles traînés et qui savent sont très appuyées... Une oeuvre qui date de1975 mais assez éloquente pour que des déductions viennent à l'esprit en 2010. Ce n'est pas un film sentimental. Le couple de Mory et Anta sent le business d'entrée de jeu. Deux copains que le désir d'eldorado motive, point. Est bien présente l'atmosphère foutraque de Djibril Diop Mambety en revanche, des hauts et des bas sans prévenir, excellemment accompagné de Wasis Diop, son frère cadet à la bande-son. Sur la litanie de Joséphine Baker " Paris c'est sur la terre un coin de paradis", ça frime sec et l'hystérie est souvent au rendez-vous entre deux frasques. Film d'action, la hyène va en connaître de belles si l'on en juge par "Hyènes" justement, l'oeuvre de 1992 du même réalisateur. Peu importe, on suit amusé la moto à corne de zébu.
Bibliographie
- Bref n° 103
- Ciné-Critiques / Films n° 37
- Fiches du Cinéma 1986
- La Revue du Cinéma n° 415
- Saison Cinématographique : 1973 et 1986