Solide et convaincu partisan de la cause irlandaise, John Ford n'appréciait pourtant guère son film pour lequel il n'avait pas eu les coudées franches dans le choix des acteurs et du scénario, obligé de se plier au diktat financier et scénaristique des studios. De fait, on sent effectivement dans l'oeuvre, quelquefois le souffle épique de l'Histoire (l'homme qu'on fusille dans sa chaise roulante, le drapeau irlandais en feu qui s'envole au vent) anémique et ténu dans les séquences humoristiques et sentimentales.