Critique de
L.Ventriloque
Il s'agit donc d'un contournement des atrocités totalitaires. Et non un tour chez les détraqués de la part d'un petit-bourgeois. La fiesta de début se change vite en cauchemar pourtant. A cause de la schizophrénie d'ensemble, on commence à traîner la patte, comme infiltré chez des drogués en phase aiguë (pas loin des débordements de "Singapore Sling", autre pépite qui laisse partagé). A partir de la confidence de la petite fille, ça frise l'insupportable. C'est pourtant toujours bien troussé à l'image, ludique, poétique, assez pour qu'on désire connaître l'issue. Le fait est que ce déballage sophistiqué de l'humain bestial avant tout vaut surtout pour son apocalyptique conclusion (épouvante et fascination en même temps. Jusqu'à y revenir plusieurs fois grâce au dvd !). Renvoyant au titre, l'envol d'oiseau au bout du supplice est un morceau de roi ! Le réalisateur soucieux d'évacuer son lancinant mal-être aurait sans doute gagné à un peu moins déjanter avant ou alors à y mettre plus de fond. J'avoue avoir admis les montées en puissance et en général zappé aux moments trop "barrés"