Cloîtré dans sa chambre à lire de copieux livres sur la chevalerie, Don Quichotte dilapide son maigre bien dans de nombreux et dispendieux ouvrages de référence au grand dam de son entourage, particulièrement d'un certain Samson Carasco, le fiancé de sa ravissante nièce Maria dont la dot diminue ainsi conséquemment. Lors d'une représentation théâtrale donnée dans la cité par une troupe de saltimbanques, il se mêle au jeu des acteurs, voulant protéger une domestique de la brutalité d'un colossal personnage. Un beau matin, revigoré par ses épiques lectures, il décide de partir avec son cheval Rocinante, accompagné de son valet Panza qui pour la circonstance sera intronisé écuyer, sans oublier de faire ses adieux à Dulcinée, la femme de ses pensées. En chemin, prenant un paisible troupeau de moutons pour une horde de géants, il pousse une victorieuse attaque, provoquant une plainte des bergers venus à la cour d'un noble de la région. Un peu plus loin il délivre une colonne de forçats en route pour le bagne, prétextant que seule la justice divine peut punir un être humain. Pour tenter de le faire revenir à la raison et quitter son délire aventureux, ses connaissances intercèdent auprès du fameux duc pour qu'il entre dans son jeu lors d'un pseudo-tournoi où le perdant devra abandonner son statut de chevalier. Hélas, Don Quichotte gagne et découvre la supercherie. Fier et contrit, il quitte les lieux pour s'attaquer bientôt à quelques moulins à vent considérés comme de redoutables ennemis, toujours accompagné de son rondouillard et dévoué acolyte.

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