Critique de
JIPI
En l’an 2274 aucune ressource fille ou garçon ne dépasse sa trentième année, ceci offre l’avantage d’un agréable défilé d’ouverture de jeunes et ravissantes créatures revêtues d’un mince linge coloré sur le fil du rasoir de la nuisette. Ce futur est bien tentant, pour ceux du moins ne désirant que chasser, tuer et aimer à temps complet. Les compagnes temporaires se programment en se transformant illico presto d’hologrammes en créatures réelles prêtes à la consommation."Logan’s Run" œuvre futuriste s’ébat plutôt dans des décors rappelant par moments Roissy ou l’entrée sortie d’un immeuble de la Défense aux heures de bureaux.Les décors malgré quelques ingéniosités font maquettes avec des transports mal calibrés par des vitesses excessives, ce n’est pas grand-chose, mais la fusion entre le spectateur et ces temps qu’il ne connaîtra pas, s’en ressent.L’attrait se dissipe à la vitesse de ce convoi se dissolvant à vive allure dans des paysages urbains que "Blade Runner" rendra bien plus adulte.Les coiffures des personnages ressemble étonnamment aux passagers de "La croisière s’amuse", certains brushings ferait pâlir Sue Ellen, tout en méritant le Guinness.Le contexte est plus seventies que futuriste, avec entre autres la présence de Farah Fawcett, égérie bien oubliée de ces années de plus en plus lointaines.Un rouge vif tutoie un vert pâle dans d’immenses salles métalliques où une technologie peu crédible se gère par un presse bouton en pleine maturité. Bref dans sa partie sédentaire l’œuvre a bien du mal à s’extraire du contemporain des années de son élaboration.Par contre la découverte de l’extérieur par les fugitifs réveille une machinerie futuriste bien plus à l’aise à l’air libre. Là au moins quelques trouvailles bienheureuses illuminent des pupilles préalablement en berne.