Ce film vaut le détour car, malgré des faiblesses dans la deuxième partie (la romance superflue), il traite de la mémoire comme une construction des souvenirs dont le processus est comparable à celui de la réalisation d’un film. Les acteurs racontent avec beaucoup de naturel les souvenirs de leurs personnages dans la première partie. Les mêmes souvenirs sont joués et donc modifiés pour être filmés dans la deuxième partie. Face à l’obligation de choisir un souvenir, le film décrit trois attitudes : - celui qui veut choisir parce que “C’est le paradis, de pouvoir oublier” [45’53] ; - celui qui ne peut pas choisir car il hésite ; - celui qui ne veut pas choisir : “Pour moi, ce retour sur le passé, cette perspective de ne vivre qu’avec un seul instant du passé, c’est terriblement éprouvant” [55’41].
Monde en Question