C'est au célèbre grand magasin parisien des "Trois quartiers" que la riche madame Maranet, veuve d'un diplomate français, fera connaissance, pour la première fois, du pétulant Antoine Belot, surnommé "Gribiche" qui lui rapporte gentiment son sac à mains, qu'elle avait égaré devant le rayon de la ganterie. Habituée bénévole et animatrice motivée de nombreuses oeuvres de bienfaisance et de caractère sociale, dont la réalisation d'une moderne pouponnière, cette dernière se propose d'adopter le garçonnet, avec l'accord de sa mère, et de lui faire bénéficier d'une parfaite éducation exhaustive et moderne. Contre tout attente, le gamin accepte l'offre pédagogique, non pas trop à cause des avantages de toute nature dont il va bénéficier de par sa nouvelle situation quotidienne, mais surtout conscient d'être un sérieux handicap au remariage de sa mère (elle aussi veuve, mais de guerre) qui est courtisée par un affable contremaître de son usine. Commence donc pour Gribiche, une inédite existence quotidienne, faite systématiquement d'un lever matinal (6h30), d'un obligatoire bain tonique, d'un copieux petit-déjeuner servi sous l'égide d'une stricte gouvernante, d'une assidue séance de boxe, de studieux cours privés donnés par trois professeurs différents. Cette vie trop réglée finit par l'ennuyer et ce n'est pas la franche camaraderie avec le sympathique chauffeur de la patronne, ni une visite dominicale chez sa mère, qui vont modifier son profond ressenti et son malaise de plus en plus fréquent.

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