Sous des apparences faussement anodines voire anecdotiques, un cinglant aperçu de l'éternelle et pitoyable comédie humaine des représentations et des impostures, cruellement acerbe et quasi entomologique, à travers une oeuvre constamment dénonciatrice de l'arrogant statut de l'homme face à l'élément féminin, qu'il soit circonscrit dans la sphère familiale (l'épouse) ou positionné dans l'ailleurs des plaisirs (la geisha). Sans jamais entrer dans une vision moralisatrice voire manichéenne des rapports entre les différents personnages, en portant plutôt un regard brechtien sur les événements, Kenji Mizoguchi nous propose une splendide réflexion sur les interactions entre les schèmes de la société et le comportement perclus de la nature humaine.