Aucun spectateur vigilant ne sera dupe de la scénographie de cette œuvre hongroise limpide et sauvage qui ne cherche absolument pas à mettre en images un documentaire fictionnel sur les faucons. Avec l'indispensable prudence face à l'omnipotence d'une régulière censure étatisée, le réalisateur vise bien d'autres oiseaux de proie, qui durant les sombres périodes d'un stalinisme actif et répressif, régissaient le pays, en sous-main, avec cinglante férule et nécessaire allégeance.