On me pardonnera de passer un peu trop vite sur tout le reste, mais c'est vraiment ce qui précède qui est au cœur du film, qui en constitue le sens. Les à-côtés m'ont beaucoup moins intéressé en regard. Le fils aîné qui est le contre-exemple de son frère dans son rapport avec son père est entraîné dans de sordides combines. Il est pieds et poings liés par une dette contractée pour des matches truqués. C'est son père qui paiera. Son créancier est aussi décrit dans le film : sa relation conjugale est triste, les escroqueries qu'il imagine sont peu ambitieuses. Il n'est même pas antipathique. Sur les quelques films de Matti Ijäs que j'ai pu voir, je considère celui-ci comme son meilleur. Les personnages qu'il dépeint sont tous dotés de qualités et de défauts. Il n'y a ni ordure intégrale, ni bon samaritain angélique, il n'y a que des êtres humains. On peut voir ce film sous un autre angle : celui qui m'a frappé donc est la relation de PK avec son jeune fils. Les acteurs n'y sont sans doute pas pour rien : PK (Sulevi Peltola) et le jeune acteur se démontrent leur affection par des sourires à peine esquissés, on en oublierait que c'est joué. Si j'ai été moins sensible aux autres aspects du film, dans l'ensemble, celui-ci est revigorant dans le sens où il diffuse un calme optimisme en l'avenir, une fois le passé digéré.