Fiche Film - EN ANGLETERRE OCCUPEE

Partant sur un postulat de politique-fiction plausible -les Allemands ont envahi avec succès l'Angleterre, en juin 1940- Kevin Brownlow et son compère Andrew Mollo développent à partir de ce fait historique fictif, une représentation de la situation insulaire, à travers le portrait et le comportement de Pauline Murray, une infirmière de la région de Salisbury, évacuée en compagnie d'autres réfugiés vers la capitale, située en secteur démilitarisé. Lors d'un violent affrontement entre quelques mouvements de résistance et les forces d'occupation, la jeune femme se retrouve la seule rescapée de son groupe. Traumatisée par ce carnage qu'elle incombe en partie à l'intervention des opposants aux envahisseurs teutons, elle accepte de rejoindre comme infirmière, à Londres, les chemises noires, un rassemblement fasciste composé de volontaires britanniques, baptisé "Action Instantanée". Sa proximité amicale avec un couple citadins dont le mari exerce la profession de médecin et qui héberge en catimini un résistant blessé, la fera envoyer en "stage" de réhabilitation au petit village de Lidlington dans le Bedfordshire, prendre ses fonctions médicales dans un discret sanatorium qui reçoit en "soins" un groupe d'ouvriers polonais atteints de tuberculose qu'on va euthanasier. Son opposition à cette mesure criminelle la fera finalement arrêter. Lors de son transfert en convoi ferroviaire, le train est attaqué par la Résistance aux actions de plus en plus efficaces et percutantes.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 16/20

Ce qui étonne et marque avant tout le spectateur est la remarquable et scrupuleuse reconstitution d'époque qui donne aux événements un extraordinaire cachet d'authenticité et une large et puissante crédibilité historique. Si le film a aussi l'évident mérite de montrer comment une absence ou une léthargie de conscience politique peut mener vers une indirecte adéquation aux thèses fascistes, il reste plus discutable dans sa présentation d'une exécution sommaire de collaborateurs par les résistants communistes, comme une action guère plus justifiable de celles commises par les occupants nazis et leurs complices et collaborateurs anglais.

Ajouter Votre
Critique/Commentaire

Bibliographie

Cahiers du Cinéma n° 188 (mars 1967)
Positif : n° 71 et n° 81
Jeune Cinéma n° 19
Cinéma : 64 n° 91, 65 n° 96 et 67 n° 113

L'avant-scène Cinéma n° 66
Midi-Minuit Fantastique : n° 13 et n° 15/16 (décembre 1966)
VO n° 8
FICHE de Monsieur Cinéma
Saison Cinématographique 1965