Critique de
L.Ventriloque
Subtile descente à l'intérieur des couples, les apparences impossibles à éviter à tel endroit peuvent toujours être contournées à d'autres si une double vie s'impose plutôt que de tirer la langue jusqu'à terre... Etonnant comme le mari demeure sympathique d'un bout à l'autre de l'histoire et même au procès, et ce malgré l'enjeu que représente l'arrivée d'un enfant dans un foyer. C'est très bien fait, y compris la découverte du subterfuge, cette stupeur dans le geste de la femme d'affaires toujours en marche. Si les deux femmes souffrent, l'audace d'Ida Lupino est bien d'avoir endossé le rôle de la plus fragile, la moins possessive pour savoir ce que liberté individuelle signifie. D'office on la retient comme favorite bien que le point de vue de l'enquêteur décrive parfaitement l'ambivalence que le personnage du bigame laisse dans les esprits.