Critique de
Pierre Troestler
Jour férié aujourd'hui... l'occasion de se changer les idées au cinéma. J'avais envie de voir "Da Vinci code" depuis pas mal de temps. Je précise que je n'ai jamais lu le livre "best seller". Temps maussade... le temps rêvé pour se mettre à l'abri dans une salle obscure. J'aime beaucoup Tom Hanks... et les diverses critiques sur le film m'ont donné encore plus envie de voir ce film pour juger moi-même de sa qualité. Même l'église oeuvre pour la médiatisation de "Da Vinci code" en s'offusquant de la remise en cause du Christ en tant que "divinité" et de l'existence d'une possible descendance. Pour ma part, ces questions spirituelles de théologie ne m'intéressent guère. Je veux juste passer un bon moment de cinéma. Ron Howard réalise ici à mon goût un bon film... même s'il est vrai qu'il traîne parfois en longueur. L'histoire est rondement ficelée... et le film reste sobre sans avoir recours à une multitude d'effets spéciaux. Le spectateur baigne dans une espèce d'aura artistique et ecclésiastique durant tout le film. Le film évolue et les énigmes sont résolues à la manière d'un jeu vidéo. Le héros campé par Tom Hanks franchit magistralement toutes les étapes qui vont le mener à la découverte suprême... celle du "Saint Graal". Tom Hanks reste lui aussi très sobre comme le film... et celà lui va plutôt bien. Audrey Tautou aussi reste sobre... peut-être trop et celà ne lui va pas si bien. Une des critiques que je ferai sur ce film concerne le casting. Ron Howard a effectué un casting "à la française"... la trâme étant située à Paris et en particulier au musée du Louvre. Si Jean Reno semblait incontournable pour interpréter le flic "frenchie" de service (encore que)... le choix de la comédienne me laisse sur ma faim. En effet, je pense qu' Audrey Tautou a bénéficié de son statut de "star française" suite au succès du "Merveilleux destin d'Amélie Poulain" aux Etats-Unis... mais elle ne colle pas vraiment au personnage. Choix marketing plus qu'artistique. Audrey Tautou assume son rôle de jeune femme à la recherche de son passé... mais reste hélas trop souvent figée dans ses expressions. Il lui manque toujours un zeste de piment... un petit quelque chose, je ne sais pas quoi... Après deux heures trente d'énigmes, de codes... le film s'arrête sur une nouvelle version de la vie de Jésus Christ... ou du moins sur une ébauche de possibilité. J'ai passé un bon moment de cinéma et c'est ce qui comptait. "Da Vinci code" n'est pas si mauvais que certaines critiques le laissaient croire... il n'est pas non plus sulfureux au point de soulever toute l'église catholique. C'est un film avec ses qualités et ses défauts... pas le meilleur de Ron Howard, mais bien meilleur que beaucoup de films dont on nous abreuve chaque jour. A voir...