Fiche Film - HORS JEU

Une incroyable foule de supporters est en train de se rendre au stade Azadi de Téhéran pour le dernier match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde de Football, opposant l'équipe d'Iran contre celle du Bahrein. Parmi les nombreux spectateurs, quelques femmes dissimulées derrière un accoutrement masculin, le visage souvent peinturluré des couleurs iranienne, bonnet ou chapeau sur la tête afin de cacher leur féminité. En effet, la femme est interdite sur les stades dans ce pays qui se dit ouvert et libéral et qui d'ailleurs, d'une certaine façon l'est, comparé à l'oppression d'autres états islamiques. Nous suivons donc les deux heures de "détention" de six d'entre elles qui ont été arrêtées avant d'accéder aux gradins et qui par tous les moyens tentent de convaincre leurs gardiens, de jeunes militaires plutôt dépassés par les évènements, de leur profond désir d'assister à l'exceptionnelle rencontre internationale qui leur semble tellement importante.

Critiques et Commentaires

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 15/20

C'est drôle, incisif, émouvant et sous ses airs quelque peu (faussement) gentillets, sacrément accusateur et revendicatif. C'est peut-être pour cela aussi que le film est et reste encore interdit de projection dans son propre pays.

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Critiques - Commentaires Public

Critique de L.Ventriloque

Note : 18/20

Surtout courez voir ce film étonnant, que vous aimiez le foot ou pas. Pour nous autres occidentaux, l'interdiction de stade aux filles laisse ahuri, mais de façon sous-jacente, ici, ce grand match est le point de ralliement des sexes : une certaine tendresse plane entre ces flics hommes arrêtant leurs "frangines", un genre de marivaudage s'instaure, ils ont du mal à sévir, elles semblent à moitié les narguer dans leur rôle de garde-chiourme, seul un papa égaré ramène un semblant de protocole. Peuple paternaliste, fier, dur au mal, mais qui sait aussi faire exploser sa joie pour peu qu'on lui en laisse l'occasion !

Bibliographie

Positif : n° 542 et n° 550
L'annuel du Cinéma 2007