Critique de
L.Ventriloque
Caravaca/Devos/Darroussin magnifiques de justesse... Mais c'est surtout Sylvain Duaide et Florence Loiret-Caille qui entêtent pendant et après le film (personnalités très bien mises en valeur par les plans de visages et de silhouettes). On voudrait les voir et les revoir encore, sublimes dans leur tristesse de beaucoup tâtonner et ce doute qu'une bonne fée passe les arracher au vide répété des jours ou à des attirances stériles. Contrairement à l'innocent chien noir qui traverse l'histoire avec bonhomie, tous les personnages veulent garder l'amour une fois qu'ils l'ont éprouvé (au besoin par une fuite très digne). Jérôme Bonnell a beaucoup de classe et ce don de consoler du banal quotidien qui inquiète, patine, chagrine... en donnant à voir, plutôt que des psychopathies, ces miracles que sont les rencontres avec l'autre, muré autant sinon plus que soi-même dans sa solitude intérieure.