Critique de
L.Ventriloque
Un morceau de roi, à déguster en v.o. allemande d'urgence, du sur mesure pour les moroses, les déçus des élections, les grands malades, il vaut tous les médicaments. Vous feriez une erreur en le boudant s'il passe dans votre coin, l'affiche peut faire un peu kitch, or c'est profond et on rit. L'Emma dont il est question ici serait presque la riposte au cas Bovary... Et Max ramène au premier homme, sans tous ces hochets dont le progrès l'a affublé. Alternance d'âpreté et de douceur, à la fois bon enfant et diablement corrosif en ce qui concerne nos sociétés industrialisées, j'oserai même dire que c'est globalement... jouissif ! Le genre de film digne d'être emporté avec soi sur une île déserte ou à la place du missel dans la tombe... Chaque seconde compte, l'essentiel de la vie de couple y est, c'est bucolique comme sait le faire Isabelle Mergault, et bouleversant à la manière de Sara Polley. Courez-y ! Je guette déjà la sortie du dvd pour me le passer les jours de cafard.