Critique de
L.Ventriloque
Effectivement, je me demande encore en sortant de ce film, pourquoi nous sommes laissés sur notre faim à ce point-là suite à l'intro musicale sur combat de coqs, suivie de ce bus qui conduit vers "le concert" imaginé à l'avance fracassant... La scène des 134 chanteuses exilées avec leurs tambours infiniment prometteuse, l'enlèvement de l'une d'elles pour sa voix précieuse... L'aspect politique insoluble est-il illustré par cette forme d'impasse déplorable ? Quelle frustration ! A noter dans cette horde masculine bornée, suivant comme des moutons leur vieux chef irascible, quelques gags entre archaïsme et actualité à la limite de l'absurde, mais qui font rire. Le must vient surtout de l'intrusion des deux déesses orientales dont les regards ne peuvent se détacher : sans leur mystère, le film laisserait le souvenir d'une errance difficile à comprendre.