Une oeuvre profondément mélancolique, traversée par quelques fulgurances inoubliables, qui trace et dévoile un chemin périlleux et sinueux vers une primordiale sérénité, dans les méandres d'une authentique proximité toujours fragile et incertaine ("il n'y a pas de règles formelles") lorsque les morts sont plus vivants que les vivants et que la question essentielle ("Comment fait-t-on pour vivre seul"?) lancinante et quotidienne, reste toujours aussi fugace, malgré les longues années tré(passées). Dommage que l'indicible osmose entre l'élément naturel présent (le vent, la pluie, la forêt) avec les deux principaux protagonistes à la dérive, n'ait pas ce fascinant envoûtement attendu, suggéré, ce souffle nécessaire et primordial.