Il y a plusieurs manières d'appréhender cette incroyable trilogie de l'horreur. La plus facile et la moins constructive serait un rejet catégorique de l'ensemble, en l'accusant d'être simpliste, complaisant, gratuit, malsain. Il serait tout aussi fallacieux de crier au film culte, agrémenté d'éloges dithyrambiques et univoques. Reste que ces quelques portraits vitriolés et douloureux d'une Amérique abyssale où s'entrecroisent la folie et la culpabilité, la sauvagerie et le refoulement sont bien les négatifs exacerbés d'une frange importante de la population qui batifole derrière les goupillons de nos bénitiers et les viriles harangues de nos militaires défilés.