Même si le monde du ballet peut rester ignoré par bien du monde, laisser indifférent voire exaspérer bien des personnes, on ne peut nier une farouche volonté du metteur en scène de montrer et d'expliquer la fascination qu'exerça Serge Lifar sur ce milieu et l'apport indéniable de son talent et de sa maîtise pour la danse, fort bien explicité par Jean Cocteau : "Chaque fois que danse Lifar, je vois du sang, ses genoux sont meurtris, sa bouche est une blessure, ses veines s'ouvrent. Il ruisselle littéralement de ce sang de l'âme dont la perte nous épuise et qui est sueur d'amour. Alors la danse, qui est un art assez ridicule, retrouve son caractère sublime et religieux" ...
Nota : le terme de "musagète" dans le titre fait référence au ballet en deux tableaux, composé entre 1927 et 1928 par Igor Stravinski, "Apollon musagète" et appelle ainsi à se souvenir de la beauté plastique du grand danseur, aujour'hui disparu...