Critique de
L.Ventriloque
Avis aux réfractaires : on est tout de suite charmé par les allures et les sons de ce sentimental-robot qui bosse en fredonnant : ses petites manières bien à lui, les trajets avec sa mascotte, les objets prélevés, la poésie de l'herbe locale, c'est dé-li-cieux, on jurerait soit un animal, soit un acteur vivant (un peu l'émotion de E.T.). Dommage que la dénommée Eve ramène tous les vieux clichés par ses formes de mannequin lisse et froid. Wall-e accroché au vaisseau et ses premiers pas sur Axiom font encore palpiter, et ensuite c'est de nouveau très classique dans le genre. Grouillant de poupées gonflables et d'automates, alors que celui qui fait clone asiatique aurait pu être exploité à fond avec moins de bruit et de circonvolutions. Les gags rattrapent de temps en temps cette surenchère, ça reste éblouissant sur le plan technique, variation des prises de vue et bande-son toujours très au point. Malgré la promesse de l'entrée en matière, on est plus diverti qu'angoissé, l'attraction terrestre n'a pas son pareil donc : on perçoit tout de même un ultime signal lancé aux spectateurs,du genre "remuez-vous, tas de larves" ! Mais ça reste gentil.