Critique de
L.Ventriloque
Dès le début du film, si on parvient à s'habituer aux expressions équivoques de l'actrice, on se demande bien à quoi vont mener ces échanges téléphoniques et ces déambulations d'un blouson à col de fourrure et d'un pantalon rouge moulé sur des fesses dodues... Lorna semble avoir un objectif après lequel elle va se poser. Puis on découvre qu'elle est en mission permanente. Et loin d'être aussi dure que pressentie. D'intrigante elle devient bouleversante (ces emballements avec brusque arrêt) pour s'égarer dans un monologue qu'on souhaite transitoire. Changement de tenue, valse de billets, le pire se profilerait-il ? Belle prestation générale, scénario sinueux, une histoire qui monte en puissance, un rôle féminin captivant, tout cela appellerait un fracas quelconque. Et peu importe que les conditions de l'immigration décrite soient édulcorées, des exceptions existent bien dans la débrouillardise puisque maints trafics continuent à échapper aux autorités... Le silence de Lorna déboucherait-il sur un vide commode qui plombe tout le reste ? M'attendant à plus clinquant vu la rébellion en marche, je reste déçue du délitement final.