S'il est positif et vraiment impératif de stigmatiser la dramatique et délétère situation sanitaire actuelle, menant à une forme de génocide au mercure voilé, il aurait fallu aussi dénoncer l'incurie administrative et politique générale qui permet et maintient le système en place. En ce qui concerne l'effet de la toxicité du mercure sur l'homme et son environnement, on se contente de quelques vagues allusions sans référer à aucune certification épidémiologique sérieuse réalisée pourtant par maints organismes de santé officiels. Mais par contre, on se complait à filmer en long et en large des pasteurs prédicateurs dans leurs verbiages, d'interviewer quelques prostitutées en mal de clients ou de pays et de noter l'existence d'une solide infrastructure clandestine dans le trafic aurifère. Autant revoir l'étonnant documentaire de Noriaki Tsuchimoto :
"Minimata" qui sur un sujet proche (la pollution par le mercure) sait démontrer et convaincre avec une conviction redoutable et une efficacité indéniable.