On peut aisément, à la vision du film, comprendre les tergiversations imbéciles de certains membres fragiles ou incultes de la commission de censure (qui n'ont certainement jamais lu Georges Bataille) souhaitant interdire l'oeuvre au moins de dix-huit ans. Il paraît pourtant évident que l'intégralité du déroulement scénaristique, de la première à la dernière image, exclut toute forme de complaisance et de gratuité. Même les redondances scéniques, somme toute plutôt fastidieuses, peuvent se justifier pour accréditer la lente mise en place du long processus de "transfiguration". Par-delà toute l'horreur évoquée, on saura gré à cette impressionnante réalisation de distiller, par sa constante rigueur paroxysmique, des nappes de peur et de malaise, parmi les spectateurs, cloués à leur fauteuil et à leur incrédulité.