Un véritable OVNI de la crétinerie cinématographique, torché par un prétentieux fils à papa dont le paternel dirige entre autres la Fédération des Entreprises de Belgique, ce qui n'a bien sûr strictement rien à voir avec le fait que le fiston soit à vingt-six ans, le propre producteur de ce magma bouseux, filmé par un chef opérateur atteint coinjontement de la terrible danse de Saint-Guy et de la vibrante maladie de Parkinson, tellement la caméra bouge et oscille dans tous les sens et tous les non-sens, nanti d'un placenta d'acteur (Philippe Résimont) au bord de l'hystérie permanente, censé interpréter le rôle du mémorable père de famille. Pour agrémenter le tout, les dialogues sont à la limite de la débilité absolue et la bande-son d'une vertigineuse mièvrerie faisant souhaiter à toute personne normalement constituée, une rapide et totale surdité momentanée. Evitons magnanimement de polémiquer sur le scénario, les asiles psychiatriques regorgent et débordent de telles inspirations époustouflantes. D'ailleurs un des disloqués protagonistes de cette abyssale nullité sans nom et sans fond évoque insidieusement "la ménopause du cerveau" dans un tonitruant discours, en parlant de l'un d'entre eux. Certaines prises de conscience, même tardives, restent fort appréciables et méritent toute notre déférente estime.