Fiche Film - REPOSER SOUS LA MER

Jeune femme métisse, d'origine africaine, la délicieuse Ida a été adoptée à l'âge de trois ans par une énergique Finlandaise, prénommée Kati, féministe convaincue et admiratrice zélée de Rosa Luxembourg, teutonne pasionaria spartakiste, devenue l'égérie incontournable de bien des jupettes revendicatives en pavlovien rejet d'exemplarité masculine. Au chômage, un peu dépressive, plutôt solitaire, la demoiselle a comme seul copain avéré le sympathique Ville, son moniteur de plongée sous-marine, accessoirement homosexuel assumé, ce qui n'arrange guère la libido inassouvie de notre belle héroïne. Sur un léger coup de tête, un bénin mouvement d'humeur, en perpétuel désaccord avec sa mère adoptive, Ida décide de quitter pour quelques temps les froidures scandinaves pour l'aventure berlinoise. En effet, une ancienne relation amoureuse de Kati, vivant aujourd'hui à l'étranger, a toujours gardé un pied-à-terre dans la capitale allemande, contigu à l'appartement de sa fille, la virevoltante Anita. Commence une nouvelle existence pour notre jeune Finlandaise, autonome et décontractée, entre petits travaux de couture pour un hasardeux vendeur aux puces du quartier, fréquents passages au sauna du coin, aimantée par le séduisant masseur de l'établissement et rencontres incertaines de quelques copines de sa jeune voisine, toutes adeptes de frisbee et de bière. Pendant ce temps, dans son lointain village arctique, Kati se demande comment elle va pouvoir annoncer à l'ignorante Ida sa grave maladie cardio-vasculaire et le peu de temps qu'il lui reste à vivre.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 6/20

Second film de cinéma d'une réalisatrice finnoise inconnue qui a fait ses armes essentiellement dans les téléfilms et autres productions de série réservées jusqu'alors aux seuls autochtones. Depuis peu, son incompétence notoire vient donc de franchir les poreuses frontières scandinaves, à notre plus grand désappointement. En effet, malgré de sérieux et réitérés efforts de tolérance, une longue nuit de sommeil et quelques nécessaires rasades prolongées de liqueur de baies des marais de Laponie, on ne peut que déplorer la vacuité totale de la réalisation : acteurs constamment inexistants, voire déplorables, scénario insipide et bancal sans aucune structure narrative perceptible, inclination introuvable tellement l'ensemble manque d'unité et de véracité, traversé par un humour inconsistant et malhabile, à l'instar de cette surréaliste discussion sur les harengs entre la principale protagoniste et sa voisine.

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