Critique de
L.Ventriloque
. La ronde des petits chapeaux noirs dans la pénombre... Brrrrrr, des Juifs orthodoxes, les plus coincés... Voilà qu'il pleut, un portail est enfin ouvert à coups de cailloux sur une boucherie d'où toute la viande sera jetée... En plus de la qualité d'image, une onde musicale s'insinue telle un serpent rasant les murs. Délicieux et vaguement inquiétant... "Recherche employé"... Le jeune et l'ancien face à face, bougons, pas vraiment le coup de foudre... Ces extrémistes sont aussi fêtards, ils trinquent, apprécient les soirées douillettes en famille. Braillent en choeur aux cérémonies religieuses où l'on philosophe. Le rabbin mentionne avec entêtement cette jeune femme qui fricote où elle ne doit pas, l'occasion d'une visite collective rappelant à l'ordre... On raconte aussi que le nouvel apprenti boucher serait un semeur d'opprobre... En fait d'homosexualité, elle se perçoit sans flagrant délit véritable. La menace par affiches placardées à mots couverts, puis intrusion d'éléments fougueux dans le magasin, conflit entre la jeune frange contre le patriarche, tous orthodoxes pourtant... Interdiction de plaisir "impur", amants en apesanteur reprenez-vous ou circulez... Il est permis aussi de se mettre une seconde dans la peau de l'épouse et des enfants en pareil cas (hors orthodoxie). Mais c'est vrai que Madame et sa brosse à cheveux en action, ces lits à déplacer ne sont rien en comparaison d'une chair fraîche de pur sang... Ce sage boucher déclarant à son supérieur spirituel "être un mort redevenu vivant", quel aveu d'étincelles dans une existence trop morne : l'absolution plutôt deux fois qu'une !