Pour avoir été, quelques temps, en reportage photographique en Bosnie, durant le conflit serbo-croate, je peux vous affirmer que la présence à portée de main d'un masque à gaz n'est pas un luxe ou une distraction. Aussi vital et précieux que mon Minolta professionnel. La scène un peu irréelle de la femme, seule et perdue, au volant de son véhicule, sur une autoroute désertée, tentant de rejoindre sa fille en instance d'accoucher, est loin d'être une pure spéculation scénaristique. En effet, en cas d'alerte intempestive, une agglomération peut devenir en quelques minutes, une ville fantôme et la peur devenir une présence réelle. J'en suis encore toute bouleversée.