Documentaire projeté et primé au vingtième festival espagnol nantais... Très attachante entrée musicale dans les rues de Barcelone (un peu à la manière néoréaliste italienne) jusqu'à ce qu'on découvre l'incroyable physionomie, pour cause de maquillage renforcé, de la dame, un moulin à paroles... Plus de dents de devant mais le front demeuré innocent, elle témoigne d'une trajectoire de débrouille comme une autre, son gagne-pain étant aussi défendable que de servir de bonniche à la noblesse du coin... Au moins, ne peut-on lui reprocher de manquer d'authenticité et de sens du comique, le geste parfois joint à la parole... Gravitent autour de Monica beaucoup d'hommes à la trouble sexualité, dont elle semble s'arranger, infiniment maîtresse d'elle-même. Un personnage à la fois touchant et repoussant. Qui devrait laisser rêveur la gent féminine à l'heure où l'exhibition des corps peut rejoindre le glamour et qu'une députée UMP française pencherait pour la réouverture des maisons closes !