D'une merveilleuse romance qui aurait pu donner selon, un étonnant conte philosophique traversé d'espoir et de compassion ou bien une sulfureuse plongée dans la folie et le stupre, Hirokazu Kore-Eda nous propose une mièvre pantalonnade dégonflée, sans aucune inspiration ni poésie. A mesure que le film avance dans sa triste inconstance, alignant bien de bancales saynètes sans réel intérêt ou cohérence, on sent de plus en plus souvent les difficultés du réalisateur à mettre une fin à son histoire, rajoutant à chaque fois une nouvelle péripétie comme s'il tentait d'empêcher confusément un naufrage inéluctable et mérité.