Critique de
L.Ventriloque
Parfait pour prendre connaissance du phénomène des "Mara" et des "Dix-huit" (leurs ennemis jurés) au moyen d'une fiction, plus facile à supporter que "La vida loca" où le réalisateur y a laissé sa peau, en plein dans la logique de ces gangs ! Horreur que ces figures entièrement traversées d'un gros numéro d'identification... On déduit que ce serait une riposte possible aux ogres ultralibéraux que cette nouvelle guerre civile entre clans, une traque dont le motif initial d'inimitié échappe (il faut se pincer car on croirait lire des vieux illustrés sur les cow-boys et les indiens). Avec des "treize minutes" de castagne infligés par des détraqués (mais capables de tendresse pour leur bébé !). Adeptes du bizutage d'où l'aspirant doit sortir souriant, des litanies plein la bouche avec l'espoir de rafler l'estampille du clan sur sa carcasse... Ferait penser à la Camora italienne dans le principe, les slogans et le marquage en plus. Encore une incitation à se prosterner devant le plus fort à bras, le plus riche, le plus cynique, au vingt et unième siècle, l'esclavage est bien de retour ! Nouvelle guerre de la pauvreté par infiltration subtile dans la population nomade condamnée à errer au coeur de cette tyrannie ou crever de faim. On suppose que les forces de l'ordre sont occupées par ailleurs ?