Malgré la durée apparemment excessive de l'oeuvre, à laquelle il semble manquer quelques négligeables bouts de pellicule dans la dernière partie du film, on est loin de s'ennuyer dans cette superproduction japonaise qui coûta plusieurs billions de yens (montant actualisé à notre époque), et bénéficia d'une impressionnante et massive contribution technique et matérielle de l'armée impériale. Et paradoxalement, ce sont les scènes champêtres, sentimentales et quotidiennes qui dépassent en intérêt et en qualité les inévitables séquences guerrières, illustrant, entre autres, le retour de notre héros du dramatique champ de bataille, en side-car, à cheval, en chenillette, d'une manière faussement héroïque et lourdement outrancière.