Entre une relecture de l'Odyssée, contaminé par les schèmes du film noir et parsemé des strass et des cendres du monde onirique et tourmenté du réalisateur, cette œuvre ambitieuse (certains diront prétentieuse) ne provoque jamais cette merveilleuse étincelle d'une sobre et talentueuse inspiration, si souvent présente dans de nombreux films précédents du metteur en scène. Tout au plus quelques plans furtifs trahissent le génial brio (passé) de Guy Maddin, guère reconnaissable cette fois-ci dans cette fastidieuse juxtaposition de séquences privées d'unité, de continuité et de complétude.