Bon an, mal an, l'irascible et lucide Todd Solondz continue son impertinente radiographie de la société américaine, sans compassion surnuméraire ni tendresse excessive pour ses personnages au bord de leur béance relationnelle, mais avec une radicale lucidité qu'il prête d'ailleurs à son personnage principal, au-delà de sa propre fragilité et de sa prégnante médiocrité, comme si les désirs et l'harmonie se réalisaient uniquement dans quelques fallacieux rêves ou maladifs cauchemars, étant valide ou impotent, quelle importance finalement, pourrait-on se demander ?